Si l’on en croit la loi française, seul un médecin diplômé de nos facultés est habilité à établir un diagnostic. Si cette loi est fondée en ce qui concerne le diagnostic de médecine occidentale, que seul un médecin conventionnel est naturellement capable d’établir, elle devient quelque peu ridicule lorsqu’elle prétend s’appliquer aux médecines traditionnelles millénaires, reposant sur des critères épistémologiques totalement étrangers à la science occidentale.
L'édition 2024 des Humanidays a été couronnée de succès avec des intervenants inspirés et généreux devisant autour de la place des médecines de paix dans un monde en guerre.
Avec cette année nouvelle vient le temps, je l’espère, d’une reconnaissance méritée pour les ethnomédecines, qui semblent les seules actuellement à considérer, avec Hippocrate, que la maladie n’est pas plus importante que le malade, et que « premièrement, ne pas nuire » devrait être la règle d’or de toute médecine digne de ce nom.
Il est toujours un temps où, après avoir été acquis puis appliqué, un savoir ancien se doit d’être transmis, afin que les générations suivantes puissent le perpétuer. C’est ainsi qu’à l’instar d’autres disciplines ayant besoin du temps de plusieurs vies pour se bonifier, le fait d’enseigner fait partie du parcours de vie traditionnel d’un ethnomédecin.
La médecine chinoise n’a longtemps été connue en Occident qu’à travers l’acupuncture. Mais si cette méthode apparaît comme la plus exotique aux yeux des occidentaux, elle n'est pas pour autant la plus importante du système médical chinois. En Chine, c'est la pharmacopée, c'est à dire l'usage des substances médicinales, qui constitue la branche thérapeutique majeure.